Qu’est-ce que la Théorie du Changement ? Quels sont les 3 niveaux du changement, à quoi ces derniers servent-t-ils et comment les provoquer ? Nous répondons à toutes ces questions dans cette nouvelle vidéo. #Changement #Thérapie #Systémique
Un MOOC dédié au changement
MOOC est l’acronyme de « Massive OnLine Open Courses » qui signifie cours en ligne massif. Il s’agit d’enseignements à distance issus d’universités.
Un MOOC dédié au changement sur Course Network
Ce MOOC dédié au changement va aborder les différentes phases du changement et notamment le travail personnel à engager pour obtenir des résultats.
Les objectifs de ce MOOC :
1 – Reconnaître et distinguer les mécanismes d’aspiration au changement,
2 – Cartographier les étapes (de la courbe) du changement,
3 – Choisir et définir vos priorités (gestion de projet)
3.1 – selon la gravité,
3.2 – selon la fréquence,
3.3 – selon la criticité.
4 – Analyser ce que vous devez changer
4.1 grâce à un outil stratégique : le SWOT,
4.2 en se posant les bonnes questions.
4.3 grâce à un outil d’auto-évaluation : la roue des qualités.
5 – Déterminer ce que vous devez changer
5.1 vos traits de personnalité.
6- Relever le défi (synthèse)
Renseignements, inscriptions : riojeanluc@hotmail.com
Comment faire plus avec moins ?
Dans un monde où :
- les ressources sont de plus en plus rares et précieuses.
- la mondialisation s’accélère en laissant les plus démunis en demande.
- la révolution numérique et la règlementation deviennent difficilement incontournables.
Certains pays émergents ont fait naître l’esprit Jugaad : agile, simple, frugal, inclusif et décentré.
Ce concept s’appuie sur le recherche permanente de l’agilité et de la simplicité par la capacité d’adaptation et de flexibilité.
« Jugaad » est un mot hindi populaire que l’on peut traduire ainsi : « l’art de concevoir des solutions ingénieuses, largement pratiqué dans les pays émergents ».
C’est l’art de beaucoup plus avec beaucoup moins, l’art de l’ingéniosité au service des plus démunis.
Un état d’esprit et une éthique
Il associe :
- Simplification et recherche de sens,
- Empathie et passion,
- Créativité et coopération,
- Adaptabilité (innovation dans l’urgence) et improvisation (amélioration continue),
- Développement durable (recyclage, lutte contre le gaspillage) et responsabilisation (mise en action).
Il repose sur trois piliers :
- L’agilité: répondre aux contraintes immédiates,
- La frugalité : faire mieux avec moins,
- L’inclusion: répondre aux besoins des populations exclues ou fragiles.
Il s’appuie sur six fondamentaux :
- Rechercher des opportunités dans l’adversité: créer une logique de rupture. Faire de l’urgence un atout,
- Faire plus avec moins : c’est la définition même de l’économie frugale ou décroissante,
- Penser et agir de manière flexible : remettre constamment en question le système existant et s’adapter à chaque instant,
- Viser la simplicité et l’efficacité : rechercher une solution acceptable qui atteigne l’objectif, au lieu de se lancer dans une course aux technologies et aux fonctionnalités,
- Intégrer les exclus et ceux à la marge : pour cocréer de la valeur,
- Suivre son cœur : agir avec passion, pour créer du sens et de la valeur ajoutée.
Pour Navi Radjou, il convient de « passer d’un état d’esprit d’ingénieur à un état d’esprit ingénieux ».
Aller à l’essentiel
L’économie de moyens, l’agilité, l’adaptabilité doivent compenser la pénurie de ressources. C’est un principe d’allègement basé sur la simplicité.
L’idée première est d’utiliser « ce qui est à portée de main » et d’utiliser l’ingéniosité et la souplesse pour obtenir rapidement une solution :
- Simple,
- Économe.
Simple ne veut pas dire simpliste ni « low-cost ». J’en veux pour preuve l’invention du radiateur numérique.
L’objectif est de :
- Favoriser l’intuition,
- Déclencher une prise de conscience,
- Valoriser les ressources existantes,
- Porter un regard neuf ou un regard différent.
Outils : les méthodes agiles (scrum en particulier)
Allier performance et efficience
L’urgence doit faciliter la créativité, l’imaginatif et l’improvisation. L’exigence de résultats implique d’améliorer l’efficacité et la rapidité dans un temps restreint, tel un « Macgyver» à la sobriété heureuse (Pierre Rabhi).
L’urgence devient alors un atout et non un handicap :
- Mettre en valeur l’existant,
- Transformer le constat en objectif,
- Réduire la durée et la fréquence des travaux,
- Conserver une trace écrite afin d’améliorer le processus.
Outils : le brainstorming, la gestion de projet en mode coopératif, l’improvisation, la prise de notes partagée, le post-mortem
Placer l’humain au cœur de l’innovation
C’est, enfin une démarche, un état d’esprit humaniste.
L’exigence d’efficacité et d’efficience ne peuvent pas être dissociées d’un mieux-être au bénéfice de l’humain.
En évitant le gaspillage on se concentre sur l’essentiel. En facilitant la coopération et la co-création nous rendons l’homme libre et responsable.
Le principe de Jugaad est aussi d’intégrer les exclus. Des expériences récentes reprennent cette idée :
- La baguette en attente: le principe est simple : un client paie deux baguettes (ou plus) à son boulanger. L’une d’elle est mise en attente en attendant qu’une personne dans le besoin vienne la récupérer.
- Le livre en attente: A Rouen, la librairie « Le Rêve de l’Escalier » laisse la possibilité à ses clients d’offrir un ouvrage à un inconnu.
- Le café suspendu : ces initiatives trouvent leur origine en Italie. Un Napolitain solidaire ou heureux commandera un café et en payera deux, un pour lui et un autre pour un client démuni qui en fera la demande.
L’idée pourrait être développée dans les entreprises : des séances de coaching/formation/conférences pourraient être « offertes » à des opérationnels lorsque les managers n’auraient pas consommé la totalité de leurs crédits.
Faire d’une contrainte une opportunité
Le plat improvisé
Un dimanche soir, vous recevez des invités à l’improviste. Les commerces sont fermés, l’urgence et l’envie d’agir s’imposent à vous comme une évidence.
Qu’à cela ne tienne !
- Vous allez mobiliser les ressources disponibles (frigo, placards, imagination),
- Vous allez vérifier qu’elles sont utilisables (dates de péremption par exemple),
- Vous inventez une recette en utilisant les ingrédients à votre disposition,
- Vous maximiser les plats en minimisant les ressources (récupération de l’épluchage pour une soupe, des fanes pour un tempura par exemple),
- Vous créez un décor et une ambiance en gardant en tête l’idée d’improvisation et de partage.
L’idée est de prendre conscience de l’importance des ressources à votre disposition pour agir (imagination, improvisation, partage).
Dans le même ordre d’idée, pourquoi ne pas adapter vos courses en fonction des opportunités offertes (légumes moches, soldes, promotion, etc.) afin d’améliorer votre pouvoir d’achat.
Cette technique peut s’adapter à de nombreux domaines.
De nombreuses entreprises l’ont adopté : Renault, SNCF, BNP Paribas,…
A votre tour !
Que pouvez-vous entreprendre pour faire plus avec moins ?
Quelques exemples :
- Fabriquer un ordinateur à partir d’un bidon de vingt litres et de pièces récupération : Jerry Do-It-Together,
- Fabriquer un réfrigérateur ne consommant pas d’électricité : MittiCool
- Utiliser un seau pour récupérer l’eau froide du début de douche pour alimenter vos toilettes.
Sommes-nous si crédules ?
Tout le monde connaît l’effet « placebo ». Il est défini comme « un traitement d’efficacité pharmacologique propre nulle mais agissant, lorsque le sujet pense recevoir un traitement actif, par un mécanisme psychologique ou physiologique » (wikipédia).
Il s’agit donc des conséquences d’administration d’un médicament pharmacologiquement inerte prescrit dans un contexte thérapeutique. L’homéopathie est considérée par la science comme faisant partie des placebo au même titre que les autres pratiques alternatives…
Et pourtant l’effet placebo est une des épines dans la chaussure de la science et de l’industrie de la santé.
Henry Beecher a réuni les données de 15 études démontrant l’efficacité de celui-ci dans une moyenne de 35,2% des cas.
Les autorisations de mise sur le marché seraient donc amenées à valider l’efficacité des médicaments et par conséquent à vérifier qu’elle est supérieure aux 35% des placebo. Et pourtant, certains médicaments ayant fait scandale, les essais cliniques falsifiés ou bidonnés, les données masquées, les maladies inventées de toute pièce seraient accidentels voire involontaires. La science par contre n’hésite pas à décrier les pratiques alternatives en déclassant par exemple l’homéopathie ou l’acupuncture après les avoir intégré dans le cercle vertueux de la médecine. L’homéopathie est reléguée au rang de simple placebo. Pour vous en convaincre tapez homéopathie et placebo sur un moteur de recherche. Et pourtant.
Le placebo serait parfois plus efficace dans le temps : l’effet serait plus rapide et durerait parfois plus longtemps que certains médicaments. Une accoutumance au placebo pour provoquer une dépendance médicamenteuse…
Le temps, la modulation du stress et les anticorps seraient pour moitié dans l’effet placebo.
Son efficacité serait, enfin, liée à la confiance du patient envers le praticien et dans l’efficacité du produit. Celle-ci provoque la libération d’une substance dans notre organisme : l’endorphine. L’endorphine est désormais bien connue dans le traitement de la douleur. Elle facilite grandement le sentiment de bien-être.
La prescription d’un placebo est licite : selon l’article 511 du code de la santé publique.
Cercle vertueux mais pas que
La relation patient/soignant est importante car le placebo ne peut fonctionner que si cette relation est sincère : le patient ayant confiance dans le soignant et le soignant souhaitant atténuer la douleur ou guérir le patient.
Selon un article de la revue « Cerveau et Psycho » 35% à 45% des médicaments prescrits seraient des placebo impurs.
Plus le soignant serait chaleureux, plus l’effet placebo serait important et la maladie supportable.
Il y aurait donc un cercle vertueux à l’effet placebo. Un cercle basé sur la confiance et l’optimisme.
Il existerait donc un cercle vicieux par opposition. Si l’on considère que 35 à 45% des produits pharmaceutiques sont vendus et prescrits comme des médicaments, on peut donc en déduire que la confiance peut se transformer en crédulité ou en manipulation.
Un peu moins de la moitié des médicaments sont de coûteux placebo voire parfois des nocebo.
En 1996, les vrais anti-douleurs étaient évalués par les patients comme 27% plus efficaces que les placebo. En 2013, il n’y avait plus que 9% d’écart entre les deux.
En France, il y aurait un visiteur médical pour 8 médecins. Après le passage de ceux-ci les prescriptions de produits que représentent ce visiteur seraient triplées dans certains cas.
Dans ce cercle-là, c’est le visiteur médical et par conséquent le laboratoire pharmaceutique qui seraient gagnant. Les programmes de déremboursement de certains médicaments tiennent-il compte de tout cela ? On peut en douter lorsque l’on sait la place des lobbys pharmaceutiques dans l’espace politique français ou européen. Saviez-vous qu’il y a encore peu de temps les lobbys pharmaceutique avaient leurs bureaux au sein de l’assemblée nationale.
Loin de prôner un monde sans médicaments il convient d’être prudent dans l’efficacité de ceux-ci et du degré de confiance que nous pouvons accorder à la sincérité de nos praticiens.
Si la science se méfie des pratiques alternatives, quel regard devons-nous porter sur un domaine qui pense qu’il n’y a qu’une seule vérité : la vérité scientifique.
Crédule, naïf ou prudent… à vous de voir
Retrouver ses désirs profonds
Retrouver ses désirs profonds, retrouver son intériorité n’est pas un combat vain.
Il est des moments clés de notre existence durant lesquels nous sentons que nous ne faisons bien souvent que nous adapter aux exigences du monde extérieur. Comme si nous avions perdu un peu (ou beaucoup) de notre « lumière intérieure ». Nous ne réalisons, au quotidien, ce que l’on attend de nous (travail, amis, famille, etc.). Nous nous sentons de plus en plus écartelés à travers des injonctions, des demandes, des devoirs contradictoires. Nous devenons ternes et finissons par nous poser la question de savoir si nous n’avons pas fini par nous perdre.
Nous pouvons être amenés nous demander si nous sommes resté(e) fidèle à ce que nous sommes, à ce que nous croyons foncièrement.
Nous finissons par nous dire qu’il est temps de changer quelque chose, qu’il s’agisse d’un petit changement ou d’une crise que l’on croit passagère (crise de la quarantaine par exemple).
Certains vont provoquer la rupture, d’autres vont opérer des réconciliations.
Certains vont prendre de grandes décisions, d’autres vont s’accommoder de petits changements.
La tentation peut être grande de ne rien faire, de se laisser porter par le courant du politiquement correct, de la raison, quitte à y laisser une partie de soi. Il sera toujours des « âmes charitables et raisonnables » pour vous ramener sur le droit chemin.
Savoir s’écouter, apprendre à prendre de soin de son enfant intérieur, être en quête de soi n’est pas un chemin facile. Il nécessite souvent un engagement fort, du courage, un esprit téméraire.
Il n’est pas question ici d’inciter au changement à tout prix, car le changement a un prix. Il s’agit d’être convaincu que nous faisons souvent sans nous en rendre compte notre propre malheur.
Quelques outils
- Faites des projets,
- Mettez sur papier vos qualités, vos défauts et ce que vous souhaitez changer,
- Fixez-vous des échéances, un timing,
- Soyez créatif ! Projetez-vous dans votre futur avec le sentiment, les émotions que vous pourriez ressentir à ce moment là. Visualisez vos rêves
Réussite = Compétence x Effort
La réussite selon Martin Seligman tiendrait dans l’équation suivante :
réussite = compétence x effort
Une compétence peut être définie comme la mobilisation d’un ensemble de ressources diversifiées internes (connaissances, capacités, habiletés) et externes (documents, outils, personnes) renvoyant à la complexité de la tâche et au caractère global et transversal celle-ci.
Les compétences dans la réussite
Il existe deux types de compétences :
La compétence consciente.
À force d’essayer, de s’exercer nous commençons à maîtriser cette nouvelle compétence, mais cela nous demande toujours une concentration pour réaliser la tâche. Nous avons appris, nous savons la réaliser, mais nous sommes attentif à la manière de la pratiquer. Nous répétons la tâche étape après étape en analysant, en déterminant comment la réaliser.
La compétence inconsciente
A force de répétition, d’intégration de la pratique de la tâche, nous n’avons plus besoin d’y penser. Notre esprit peut être occupé à d’autres actions pendant que nous réalisons machinalement cette tâche.
Typiquement, il s’agit de la conduite automobile. Au début nous sommes concentrés sur toutes les actions à mener : ceinture de sécurité, rétroviseurs, clignotant, etc.
A force d’habitude, nous finissons par réaliser cela automatiquement et parfois sans nous en rendre compte.
La pratique de la tâche est tellement ancrée à force de répétition que votre cerveau est capable de la réaliser sans que vous y pensiez.
L’automatisme et la lenteur
La composante essentielle de la compétence est par conséquent la quantité d’actions que vous pourrez mener automatiquement. On peut donc gagner du temps en améliorant notre vitesse d’exécution. En les transformant en automatismes.
Plus vous aurez d’automatismes, plus vous pourrez consacrer du temps à la lenteur.
Que ce soient dans les fonctions intellectuelles ou exécutives, il est des actions qui nécessitent du temps et de l’intégration.
Exemple : Si vous lisez un article scientifique en diagonale vous risquez de simplifier le propos et par conséquent de passer à côté de l’essentiel.
Certaines tâches demandent du temps :
- La créativité
- La planification
- Le perfectionnement
- La vérification des erreurs
La troisième composante de la compétence est déterminée par le taux d’apprentissage. C’est notre capacité à apprendre de nouveaux domaines de compétences, à les assimiler et à les intégrer.
Pour Martin Seligman la réussite s’appuie sur :
- La vitesse : plus la part des automatismes est grande, mieux on connaît une tâche,
- La lenteur : plus nombreux sont les automatismes, plus on peut consacrer de temps à certaines fonctions exécutives et intellectuelles,
- Le taux d’apprentissage : les aptitudes à développer sa vitesse mentale laisse du temps aux processus exécutifs lents.
Un chemin à parcourir
La réussite est aussi une distance à parcourir entre deux points : le point de départ et le point d’arrivée. Tout comme la distance, la réussite tient compte de la vitesse et du temps : distance = vitesse x temps. En effet, un effort considérable pourrait compenser une compétence modeste. C’est le principe de la réussite sociale.
L’effort peut être défini comme la quantité de temps et d’énergie consacrés à une tâche.
Exemple : « un pianiste de niveau mondial totalise 10 000 heures d’entraînement quand il arrive à 20 ans, à rapprocher des 5 000 heures du pianiste de moindre niveau. »
L’autodiscipline
Elle est un facteur déterminant de la réussite.
« L’autodiscipline est le trait de caractère qui génère la pratique volontaire. C’est le sacrifice du plaisir à court terme au profit d’un avantage à long terme. »
De nombreuses études ont démontré que les enfants capables de résister au plaisir immédiat au profit d’une récompense future plus importante (autodiscipline) réussissent mieux dans la vie personnelle et professionnelle.
Etude Stanford réalisée 400 fois.
La détermination et le courage
Pour Angela Duckworth (Grit : The Power of Passion and Perseverance), la détermination serait la conjugaison de la persévérance et de la passion.
Lui seul permet d’atteindre des objectifs à long terme – un trait de caractère selon elle plus indispensable à la réussite que ce qu’on a l’habitude d’appeler le talent, et qu’il serait heureusement possible de cultiver.
Un minimum d’autodiscipline amène à de très bons résultats.
La réalisation extraordinaire tiendrait donc dans la détermination et dans la capacité à persévérer à l’extrême.
Grit, c’est couramment en anglais le courage, l’énergie, le cran. C’est l’aptitude nécessaire pour atteindre la marche de la victoire.
La mentalité de croissance serait la source d’une mentalité de gagnant : pour Carole Dweck la capacité à apprendre n’est pas figée. Elle peut se développer avec l’effort et persévérer si l’apprenant ne considère pas l’échec comme une condition permanente. Nous devons être prêt à échouer, à avoir tort, à recommencer en tenant compte de nos erreurs.
D’après le livre de Martin Seligman, S’épanouir, Editions Belfond.
Conscience de soi : Ne pas oublier ses valeurs fondamentales
Qu’est ce qui est important pour vous ?
Vous promener dans les rues, à la campagne, faire les magasins ? Regarder les informations, le match de foot, la série américaine à la mode ?
Flâner avec votre chien, nourrir votre poisson rouge ? S’occuper du repas ou du ménage ?
Qu’est ce qui est vraiment important pour vous ?
Quelles sont vos valeurs ? Quelles sont vos croyances ? Quelle est votre opinion ? Les connaissez-vous vraiment ? Les défendez-vous en toutes circonstances ?
Quelles sont vos valeurs ?
Vos valeurs sont un témoignage de qui vous êtes vraiment. Votre vrai moi, votre moi profond.
La personnalité serait selon les écoles :
- une somme d’automatismes, de comportements, (béhaviorisme) ;
- le produit de facteurs caractériologiques : congénitaux, morphologiques, traits de caractère (caractériologisme) ;
- la somme des influences de notre culture (culturalisme) ;
- la somme de tous nos »maux »: monde extérieur, libido et séverité du surmoi (freudisme).
Nos valeurs influencent cette petite voix intérieure qui nous indique, si oui ou non, nous devons nous soucier de quelque chose, et comment nous allons les prioriser ou les hiérarchiser.
Vos valeurs sont les choses que vous jugez importantes dans la façon dont vous vivez et travaillez.
Nos valeurs fondamentales aident à déterminer ce que nous voulons vraiment de la vie, tout en évaluant notre niveau de satisfaction (situation actuelle,manière de vivre).
Nos valeurs fondamentales définissent qui nous sommes tout en nous aidant à trouver notre but. Quelques unes de nos valeurs fondamentales :
- Fiabilité,
- Sûreté,
- Respect,
- Fidélité,
- Engagement,
- Coopération,
- Soins,
- Aventure,
- Efficacité,
- Écoute,
- Diversité,
- Humilité.
Certaines de ces valeurs sont inculquées dès l’enfance. Elles peuvent être d’ordre culturelles, conjoncturelles (conformité) ou familiales (traditions).
Les trois niveaux de valeurs
Il existe trois niveaux de valeurs et par conséquent trois niveaux d’existence :
- les valeurs de surface : ce sont celles manifestées publiquement et ouvertement. Ce sont nos masques.
- Les valeurs cachées : ce sont celles dont nous voulons qu’elles soient ignorées des autres parce qu’elles sont en contradiction avec les valeurs de surface. C’est notre jardin secret.
- les valeurs profondes : ce sont les valeurs inconscientes qui guident noter existence et qui conditionnent les valeurs de surface et les valeurs cachées. C’est notre moi profond.
De nombreuses tribus évangélisées ont continué, en secret, à pratiquer leurs rites païens.
La spirale dynamique, InterEditions, Patricia et Fabien Chabeuil
Nos affects et nos valeurs fondamentales
Certaines de ces valeurs peuvent être remises en cause en fonction de notre environnement. Travail, famille, communautés peuvent nous obliger à nous conformer à d’autres valeurs que les nôtres (conformisme, obéissance à une injonction).
Stanley Milgram a démontré que dans le cas de l’obéissance à une injonction : l’individu n’est plus autonome, c’est un « agent exécutif d’une volonté étrangère » (expérience de Stanford).
Nous agissons ou nous laissons les autres nous « guider », au détriment de nos valeurs, par conformisme ou par obéissance. La capacité de « résistance » (désobéissance) dépendra du contexte social, affectif et de la capacité à interagir. L’empathie serait facteur de résistance tout comme la détermination des valeurs comme principe supérieur (foi).
Dans d’autres situations, ne pas vivre en adéquation avec ses valeurs est générateur de stress (inconfort physiologique), de dissonances (inconfort mental) voire de troubles affectifs ou psychologiques graves.
Source : wikipédia
L’introspection et la conscience de soi.
En psychologie, l’introspection est une méthode d’observation et d’analyse de soi (psychologie introspective) en vue d’étudier sa propre personne et d’acquérir une connaissance de soi ou de l’esprit humain en général. (wikipédia)
Pratiquer la méditation ou la contemplation pourrait diminuer le stress et favoriser l’ouverture d’esprit, la capacité de résister, la connaissance de soi et le libre-arbitre.
Passé un certain âge nous finissons, un jour, par nous poser la question existentielle : quel est le sens de notre vie ?
Nos valeurs fondamentales deviennent alors le centre de nos recherches et de nos préoccupations. Pouvons-nous vivre une vie meilleure ? Que vais-je léguer à l’humanité ? Que restera t-il de mon action ?
Priorisez vos valeurs : faites une liste des valeurs que vous défendriez avant tout. Elles diffèrent d’un pays à un autre. D’un continent à un autre. Il n’y a donc pas de priorité universelle.
Les valeurs de Schwartz
Source : wikipédia
Les valeurs fondamentales et la morale
Connaître nos valeurs fondamentales peut certainement se synchroniser avec notre morale. Après tout, nos valeurs ont un impact direct sur nos normes comportementales.
La morale est-elle encore une norme collective ? Le curseur de la morale politique, des affaires, religieuse est t’il une norme moralement acceptable ? Le politiquement correct a t-il trop vécu ? A vous de juger !
Trump semble à travers ses propos outranciers sur les femmes, les homosexuels,… avoir réveillé des préjugés enfouis. Ceux-ci ont, dans un premier temps, choqué l’Amérique. Mais dans un deuxième temps, ils ont fait ressurgir des préjugés peu avouable mais bien ancrés dans l’inconscient collectif.
Evaluez vos valeurs : Conservez ces valeurs bien à l’abri. Dans certaines situations : quelle est votre position, votre attitude, votre réaction ? Est-elle judicieuse, acceptable, moralement juste ?
L’assertivité
Ëtre assertif c’est défendre ses valeurs, son opinion tout en respectant celles de l' »autre ».
L’assertivité passe par le compromis réaliste et la négociation d’un désaccord sur la base d’intérêts mutuels. (Dominique Calvin)
Pour en savoir plus :
A vous de jouer
Choisissez les 20 mots correspondant à vos valeurs fondamentales. Recherchez les situations dans lesquelles vous avez le sentiment d’avoir transigé ou abandonné.
Imaginez comment vous auriez pu défendre vos valeurs fondamentales tout en respectant celles d’autrui.
Les 211 valeurs
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Dialogue : comment apporter une réponse appropriée et positive ?
Hackez vos process pour changer vos habitudes
Vous voulez changer les habitudes et les méthodes de travail de votre entreprise et vous sentez que la direction va être réticente et que les collaborateurs risquent à leur tour de faire de la résistance (frein au changement).
Les causes du désengagement des collaborateurs
- Manque de méthode des managers pour embarquer le collectif
- Centralisation excessive des décisions et de l’innovation
- Le manque de marge de manœuvre et d’autonomie
- La multiplication des outils de reporting
- L’incompréhension des changements en cours
- Manque de synergie et de communication entre les départements.
Et pourquoi ne pas se lancer dans une expérimentation à petite échelle ? Pourquoi ne pas faire du micro-hacking ?
L’objectif est d’aboutir à une preuve par l’expérience. Si elle échoue vous aurez perdu un peu de temps, mais si elle réussit, il y a de fortes chances qu’elle intéresse les plus récalcitrants.
La démarche
- Identifier les problèmes avec les collaborateurs en les interrogeant, en les sourçant (sondage, audit, questionnaire)
- Créer des groupes projet par process RH multidisciplinaires et multi-statut
- Faire preuve d’empathie pour comprendre les problèmes au sein du process RH
- Identifier les causes racine des problèmes identifiés (définition)
- Imaginer les solutions (brainstorming)
- Prototyper et tester les solutions
- Expérimenter
- Implémenter les solutions.
L’objectif
- Améliorer les process
- Initier des process connus et adaptés aux collaborateurs
- Développer des process innovants
- Faire du DRH et des managers des « Business Partner »
- Favoriser : Engagement, motivation, adhésion
- Détecter les talents en libérant la parole
- Développer la marque-employeur
- Donner des idées aux managers
- Opérer un management par la confiance et par l’action.
1- Libérez la parole et identifiez les problèmes avec les collaborateurs
Interroger les salariés sur les problèmes à résoudre :
- Montez un questionnaire et une évaluation quantitative et qualitative (échelle) favorisant l’émergence d’un audit
- Créez un forum collaboratif dédié (ruche)
- Interrogez les salariés par thématique : recrutement, temps de travail, mobilité, évaluation… (3 problèmes à résoudre pour une plus grande mobilité par ex.)
- Étudiez l’ensemble des process pour faire émerger les problèmes qui ressortent le plus
- Trouvez des ambassadeurs dans les groupes
- Identifiez 3 ou 4 problèmes à résoudre en commençant par les plus simples , les plus stratégiques et les moins polémiques.
2- Constituez des groupes par process
- Constituez une équipe par projet, par process
- Choisissez un animateur, un modérateur, un secrétaire
- Recrutez sur la base du volontariat une équipe interdisciplinaire et horizontale
- Identifiez des « Intrapreneurs » : personnes pro-actives désireuses d’agir et ayant une vision globale de l’entreprise.
Exemple d’un groupe constitué autour des problématiques de recrutement : Le chargé de recrutement, le manager RH, un représentant du personnel, un collaborateur, un manager opérationnel, un stagiaire.
3- Développez l’empathie
- Interviewez les parties prenantes pour comprendre la problématique et ses origines. Les freins, les motivations, les critères de réussite…
- Outils : l’interview, le vie-ma-vie, l’observation des non-dits, faire un photo-reportage.
4- Recentrez la démarche et la réflexion
- Faites un 360° des problèmes
- Recentrez les process : Les 5 pourquoi
- Adoptez l’esprit du débutant
- Fixez les objectifs et le délai de réalisation
- Listez les contraintes, les limites.
5- Imaginez des solutions
- Faites un brainstorming élargi (10 à 12 personnes)
- Brisez la glace pour libérer la parole
- Créez de la divergence pour limiter les freins psychologiques
- Choisissez 3 solutions.
6- Prototypez les solutions
- Créez une maquette, un scénario, une BD…
- Interviewez les utilisateurs et tenez compte de leur feed-back.
7- Implémentez le projet
- Reprenez en groupe projet : le budget, les délais de mise en place, les corrections à apporter,…
- Utilisez les outils collaboratifs : Drive, Trello, Slack,
- Utilisez les outils de communication interne pour faire connaître votre projet.
8- Célébrez la fin du projet
Remerciez chacun et célébrez collectivement cet événement.
Se libérer du passé favorise la confiance en soi
La confiance en soi peut être entravée par le poids du passé : enfance, traumas, répétitions, comportements inadéquats, fardeau familial.
Le doute et la cogitation : un lourd dialogue intérieur
Le doute n’est pas malsain. Les gens les plus inquiétants sont certainement ceux qui ne doutent jamais.
Il introduit une temporalité qui évite à notre cerveau émotionnel l’impulsivité, la décision hâtive.
Le cerveau cortical (raison, réflexion) permet de peser le pour et le contre, puis de passer à l’action.
Il n’est pas question de prendre des décisions hâtives sans réflexion préalable.
L’action est un mot-clé dans la confiance en soi. Elle doit être réfléchie, tempérée et posée.
Le cerveau émotionnel serait l’accélérateur et le cerveau cortical le limitateur de vitesse.
Un savant dosage basé sur la réflexion.
La voix critique intérieure (infantile) est souvent un frein à l’action. Cette petite voix qui nous renvoie un message négatif et qui vient de l’enfance.
Pour reprendre confiance en soi il faut arrêter le flot de la cogitation.
Quelques pistes :
- Se parler comme à notre meilleur(e) ami(e),
- Reconsidérer les critiques des parents et leur injonction,
- Créer son propre système de références (échelle de valeurs, système de croyances),
- Utiliser la méthode des petits pas pour valoriser chaque action menée et ne pas se décourager,
- Fêter les échecs comme les réussites,
- Sortir, éviter de rester enfermé,
- Lister ses réussites,
- Interviewer des personnes de confiance,
- Avoir une bonne hygiène de vie
- Remettre le passé à sa place.
Accepter de changer (conscience de soi)
Il faut donc parfois se libérer du passé pour se construire un avenir.
Constat
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Nous avons tous été enfants.
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Nous avons tous vécu des traumatismes plus ou moins graves qui entravent notre liberté d’action. Un traumatisme est un événement qui échappe à la représentation :
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des scénarios répétitifs : état du moi enfant que nous interprétons comme la réalité (l’enfant intimidé, va crier plus fort que les autres),
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des secrets de famille : zones d’ombre de la mémoire familiale,
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des traces dans le corps : passé qui s’actualise en devenant plus conscient des traumas.
Le langage, vecteur de communication peut parfois libérer de ces traumas.
La résilience désigne « la capacité d’un organisme à retrouver ses propriétés initiales« .
Elle est donc utilisée ici comme une métaphore : nous jouons tous des jeux de rôles, des jeux relationnels et collons des étiquettes car ce sont des mécanismes de défense.
Ils peuvent parfois être réducteurs, mensongers voire abusifs.
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Identifiez ces prisons dorées, ces étiquettes réductrices : la fatigue chronique, la répétition de rencontres malheureuses, la colère ou le manque d’estime de soi indiquent que notre être profond désire ardemment être libéré de sa prison. Conseil : pratiquez des exercices de respiration (méditation pleine conscience) pour favoriser la prise de distance aux émotions et aux jugements.
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Démasquez vos besoins inconscients : listez les avantages et les inconvénients que votre rôle ou votre étiquette vous procurent. Quels besoins sont satisfaits et lesquels sont refoulés ?
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Dialoguez avec vous-même et vos représentations : cet exercice à pour but de vous aider à remplacer des comportements problématiques par d’autres plus constructifs.
Définitions :
- Rôle : comportement attendu, costume que nous portons enfant et dont n’arrivons pas à nous défaire, cercle sauveur-bourreau-victime.
- Étiquette : attribut que nous affectons (rigolo(te), intello,…).
Quelques méthodes de facilitation du changement
- La psychogénéalogie
- la psychanalyse
- l’EMDR
- la thérapie d’acceptation et d’engagement.
Le poids des ancêtres
Les traditions familiales remontent à la nuit des temps. Elles se traduisent par des croyances, des schémas, des histoires qui se répètent. Nous sommes souvent la représentation de notre famille :
- le fils (la fille) de,
- fils de boucher deviendra boucher,
- on a toujours fait comme ça dans la famille,
- on est têtu de père en fils.
Tout ceci se traduit par des loyautés familiales, des caractères héréditaires, des us et coutumes, des traditions ancestrales qui peuvent nous entraver. Des événements familiaux qui n’ont été ni compris, ni acceptés peuvent mettre les descendants au défi :
« Que ce soit sous la forme d’un symptôme physique ou psychique, ou qu’ils aient la sensation d’être parasités par la souffrance d’un autre, ils se retrouvent captif d’un lien au passé, de croyances ou d’interdits les empêchant de trouver leur place dans le présent. » Juliette Allais, Guérir sa famille (Eyrolles)
Plus étonnant, le poids de nos ancêtres, de leur histoire peut engendrer des loyautés, des répétitions, des fardeaux que nous portons sans comprendre qu’ils ne sont pas les nôtres. Il convient de retracer l’arbre de son histoire familiale pour trouver notre place et déterminer ce qui nous appartient vraiment.
Les secrets, les interdits, les loyautés peuvent être tenaces.
Quelques outils :
- les constellations familiales,
- la psychogénéalogie,
- l’analyse transgénérationnelle.
Les répétitions dramatiques
Quelque fois nous vivons des déshérences, des désillusions, des drames à répétition sans que l’on puisse ne trouver l’origine ou les verbaliser.
La psychanalyse, malgré son caractère laborieux et coûteux, peut parfois contribuer au changement. Pas après pas.
Les traumatismes bloquants
L’information traumatique est bloquée dans le système limbique, risquant de se désactiver au moindre signal (son, odeur, image, émotion,…). En faisant bouger nos yeux, l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing) stimule un processus naturel d’intégration neuroémotionnelle.
« Les résultats sont immédiats : une fois l’événement retraité, on se le rappelle mais on ne souffre plus. » (Isabelle Meignant).
Témoignage : Je suis très cartésien mais j’ai tenté l’EMDR et je dois avouer que c’est assez troublant. J’ai pu faire remonter à la surface des scènes du passé que je n’aurais pas imaginé pouvoir revivre un jour. La scène est cependant vécue sans les affects que nous pourrions ressentir.
Nos comportements devenus inadéquats
« Les événements de la vie et les émotions sont comme des vagues. Si je lutte, je bois la tasse. » Si j’essaye de comprendre ce qu’est la vague je pourrai surfer plus facilement. Rester à la surface (Jean-Christophe Seznec)
L’ACT (Acceptance and commitment therapy) nous propose d’accueillir ce qui se présente et de surfer pour nous rapprocher de nos valeurs.
« Pour cela nous musclons notre intuition, notre flexibilité psychologique et notre capacité à faire des choix. »
4 étapes :
- observer,
- accueillir,
- négocier,
- s’engager.
Observez et accueillez ce que vous vivez. Sans jugement, sans étiquette : ne vous laissez pas emporter par vos ressentis (difficultés à respirer, accélération du rythme cardiaque, tremblements,…), par vos émotions (colère, angoisse, fuite,…) ou par vos pensées (quel salaud, je suis nul(e),…).
Remplacer les « il faut », « je dois » par « je choisis »
Négociez : réfléchissez au comportement qui serait le plus adapté à la situation (pour rester la tête hors de l’eau en quelque sorte).
Enfin, engagez-vous car c’est l’énergie de l’action qui nous fait avancer.
Le pouvoir des rituels
Parfois, parler ne suffit pas. Aussi troublant que ça puisse paraître, les actes symboliques peuvent traiter des maux enfouis dans l’inconscient.
Selon le cas, les rituels thérapeutiques peuvent prendre diverses formes :
- écrire une lettre, la lire à voix haute en s’adressant à l’intéressé et la brûler,
- revêtir une peau de bête (dans certaines tribus),
- manger quelques grammes de terre d’origine,
- remplir une valise d’objets signifiants et nous en débarrasser chez celui qui nous a maltraité,
- réduire la photo d’une personne à une taille infime et la poser aux côtés d’un poster de soi pour impressionner l’inconscient,
- couper une ficelle représentant l’attachement à une personne,
- dessiner les deux acteurs et découper cette feuille pour signifier le détachement,…
Plus qu’une simple tâche, le rituel thérapeutique est un processus unique ou répétitif destiné à symboliser un acte, une action, une libération.
Que risquez-vous à essayer ? Au mieux qu’il traite l’inconscient tout comme un placebo le ferait sur une maladie ?
La gratuité peut parfois coûter cher
Gratuité sur internet
A l’heure d’internet, on finit par croire que tout est gratuit. Mais comme le dit si bien le proverbe « si c’est gratuit c’est vous le produit ». A l’heure des datas, vos coordonnées et les informations vous concernant sont revendues à votre insu. De nombreux pistages plus ou moins avouables suivent vos moindres faits et gestes : cartes de fidélité, cartes à puce, cartes bancaire, moteurs de recherche, abonnements divers,… Tout est bon pour analyser vos habitudes, votre environnement et cibler vos besoins. La gratuité sur internet a donc des contreparties statistiques et marketing.
Bénévolat
Nous vivons une crise de bénévolat sans précédent. Le sens collectif et moral volent en éclat avec les réseaux sociaux, les affaires et les scandales financiers… Offrir du temps, de l’énergie, de l’argent nécessite une forte motivation et parfois un engagement coûteux. La contrepartie me direz-vous ? Elle est une reconnaissance sociale qui peut désormais être valorisée. Désormais, votre bénévolat peut être sanctionné par un diplôme grâce à la Validation d’Acquis de l’Expérience (VAE) ou valorisé en heure de formation grâce à ce fameux Compte d’Engagement Citoyen (CPA). Le bénévolat a donc des contreparties sociales ou économiques.
Aide d’un collègue ou d’un ami
Il vous est probablement déjà arrivé de faire à la place d’une collègue, d’un ami et d’avoir eu l’impression de vous être fait avoir. Cette aide s’est alors transformée en assistanat et votre satisfaction s’en trouve amoindrie. Au contraire, vous avez la satisfaction du devoir accompli et d’avoir été le sauveur de la situation. Mais vous constatez à la longue que vous n’avez aidé que temporairement et que la personne n’est pas autonome dans la tâche. Du coup, le sauveur devient la victime et la personne aidée le bourreau. Vous me suivez ?
Vous êtes tombé dans le piège du triangle « bourreau, victime, sauveur » si bien décrit dans l’analyse transactionnelle.
« Pourquoi faire soi-même maintenant ce qui peut être fait par un autre plus tard » est l’adage de certains assistés, fainéants ou procrastinateurs.
Dans ce cas, l’assistance est coûteuse en terme d’engagement.
Un cadeau empoisonné
A une certaine époque et dans certaines tribus, offrir un cadeau était un acte lourd de conséquence. En effet, l’échange de cadeaux engendrait une escalade infernale pouvant mener au suicide. En effet, chaque fois qu’un cadeau était offert, le redevable se sentait contraint d’offrir un cadeau toujours plus important. De nos jours, il est rare que nous recevions un cadeau sans nous sentir redevable d’une manière ou d’une autre. Que dire des offrandes faites aux dieux au prix de sacrifices humains, animaux ou matériels. Le cadeau a donc une contrepartie émotionnelle, affective ou sociale voire économique.
Comment éviter la déception, le désarroi ou la colère ?
1. Votre apport doit être cadré dans son contenu et dans le temps
Votre contribution doit avoir une durée limitée dans le temps. Il sera important d’évaluer les progrès que cette contribution apporte, de recadrer si nécessaire (contenu, stratégie) et de fixer de nouvelles échéances.
2. La demande d’aide doit être clairement exprimée
Évitez les offres spontanées émanant d’une demande peu explicite ou manipulatoire. Faites en sorte que la demande émane du demandeur de manière claire et non équivoque. Profitez-en pour poser vos conditions ou votre postulat de départ. Ne vous lancez pas dans la satisfaction de votre égo.
3. L’aide doit avoir une contrepartie
Si minime soit-elle une aide avec une contrepartie sera moins coûteuse émotionnellement. Ménagez la dignité de « l’aidé(e) » et ne le rendez pas redevable. Si vous transportez quelqu’un sur un long trajet, négociez une participation des frais (principe du co-voiturage). Si vous logez quelqu’un à titre gracieux, rien ne vous empêche de demander une participation aux frais généraux (eau, gaz, électricité).
4. Ne faites jamais plus de la moitié du chemin
Il est important que la personne aidée participe ou collabore de manière active au travail ou à la résolution du problème :
- elle maîtrise le contexte et les enjeux,
- elle est la première concernée,
- c’est à elle que reviendront les livrables.
5. Visez le retour à l’autonomie plutôt que l’assistanat
Dans la mesure du possible prenez du temps à l’accompagner dans le travail plutôt que de le faire à sa place. Le temps investi dans la formation de l’aidé(e) favorise, à terme, l’autonomie. A terme vous le (la) rendrez autonome mais encore vous n’aurez peut être pas à investir.
6. Restez humble et modeste
L’aidé(e) pourra vous remercier pour l’accompagnement et l’encouragement. Mais si vous avez su négocier participation active et contrepartie minime, il (elle) ne vous devra rien.
7. Faire appel à un expert peut rapporter gros
Il vous est déjà arrivé de faire appel au bénévolat d’une connaissance pour vous apercevoir au final que le travail réalisé n’est pas à la hauteur mais, de surcroît, de vous rendre compte que les réparations allaient vous coûter plus cher que le travail accompli par un professionnel.
Un ami m’a un jour coulé une dalle de béton. Celle-ci n’était pas de niveau, comportait d’énormes défauts et était pleine de bosses. Du coup, j’ai été contraint de louer un marteau-piqueur pour tout casser et embaucher un artisan pour refaire une dalle correcte. Coût final : béton de la première dalle, location d’un marteau-piqueur, achat des matériaux de la deuxième dalle, main d’oeuvre de l’artisan et en bonus la gêne vis-à-vis de mon ami.
Le retour sur investissement (ROI) dans un domaine non maîtrisé peut être résumé ainsi :
- un expert : 80% du résultat pour 20% de main-d’oeuvre
- soi-même : 20% du résultat pour 80% de votre énergie.
Loi de Carlson : une tâche effectuée en continu prends moins de temps qu’une tâche réalisée en plusieurs fois.